Sprezzatura! Convegno Italiques 2023

De la grâce à la distinction. Éloge de la sprezzatura

Intervista con Yves Hersant di Aracne TV

 

Le colloque international 2023 de l’association Italiques s’est tenu à la Fondazione Primoli, à Rome, le 28 février 2024, sur le thème « De la grâce à la distinction. Éloge de la sprezzatura »

 

(Re)voir et écouter l’enregistrement du colloque
(Ri)guardare e ascoltare la registrazione della conferenza:
Matinée / Mattina (« Sens et évolution historique de la sprezzatura ») 9:00-13-00

Après-midi / Pomeriggio (« Etudes de cas »; remise du Prix Italiques) 15:00-19:00


Galleria fotografica di Aracne TV

Diaporama (photos Marc Cheymol)

  • Roberto Antonelli, Claude Romano, Jean Musitelli

Portraits (photos Marc Cheymol et Juliette Chemillier)

  • Catherine Gottesman


Dans son célèbre Livre du courtisan, Baldassare Castiglione a inventé, en forgeant le néologisme sprezzatura, une notion d’une grande générosité conceptuelle. Évidence et mystère cohabitent dans cette « désinvolture » qui ne se réduit ni à la « nonchalance » qu’elle signale bel et bien, ni à « l’art de cacher l’art » dont certes elle se réclame. Le propos de ce colloque est de montrer, en préférant l’esprit de synthèse à l’érudition, l’importance aussi discrète que capitale de la sprezzatura dans notre culture.

Responsables : Roderick-Pascal Waters (professeur de philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) à Amiens) et Yves Hersant (directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris)
Fondazione Primoli, Via Giuseppe Zanardelli 1, 00186 Rome, 28 février 2024.

Sprezzatura 2024-02-06

« Et cio fuggir quanto piu si puo & come un asprissimo et pericoloso scoglio la affettatione & per dir forse una nuova parola, se far in ogni cosa una certa sprezzatura, che nasconda l’arte … » C’est au Livre premier, Ch.XXVI des éditions modernes, page 65 de mon exemplaire où la phrase de traduction est soulignée par une main inconnue – est-ce la même que pour les nota bene ? – que Castiglione introduit son concept central et novateur sous forme d’una nuova parola, un néologisme, sprezzatura, à partir de sprezzare : mépriser, dédaigner. Chappuys le traduit par « mefpris et nonchalance ». Colin est embarrassé dans sa première traduction: « nochalance & mefprifon/ qi cache l’art et scavoir » ; il propose d’ailleurs plusieurs options ….  : « pierre/peril/ou rocher », « affectio/affectation ». Le même Colin ne garde que nonchallance » dans la version ③ et la version ④ revue par Sainct Gelais. L’abbé Duhamel traduit encore plus simplement par « dédain »… (Jacques Giber, « Le Livre du Courtisan de Baldassar Castiglione », 2021)

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