Vœux du président

 

Chères et chers membres et amis d’Italiques,

 

À l’aube de la nouvelle année, je souhaite vous adresser, en mon nom personnel et au nom d’Italiques, les vœux que je forme pour que 2024 vous apporte toutes les joies personnelles et les satisfactions professionnelles que vous en attendez.

Italiques célébrera en 2024 son 27e anniversaire. Nous voulons voir dans cette longévité l’indice que notre association répond à une attente qui reste vive. Pour autant, notre association a su évoluer. Nous avons enregistré au cours de ces dernières années un taux significatif de nouvelles adhésions qui nous ont permis de renouveler et de rajeunir sensiblement nos organes dirigeants. La relève est là et il faut s’en réjouir car, me semble-t-il, l’engagement d’Italiques, le combat contre les stéréotypes qui brouillent les relations entre nos deux pays, reste d’actualité.

Italiques est une association sui generis. Au fil du temps, elle s’est imposée comme un des maillons les plus actifs et cohérents de la chaîne intellectuelle qui relie la France et l’Italie, remplissant avec modestie et ténacité, ambition et rigueur, son rôle de vigie, de sismographe, de petit théâtre où mettre en scène ces relations complexes et fascinantes. Au fil du temps, elle s’est forgé une identité qui n’a guère d’équivalent. Qu’il me soit permis de reprendre ici ce que j’écrivais (en 2012 !) dans la Postface au volume d’actes de notre colloque Paris-Rome, trajectoires de deux capitales culturelles : « Italiques n’est pas un cénacle académique, ni une institution à vocation exclusivement scientifique. Elle est un espace de débat public où viennent librement se confronter, sur des thématiques communes, les regards croisés d’acteurs italiens et français de la vie intellectuelle et culturelle. À ce titre, elle rassemble des personnalités engagées dans des pratiques professionnelles et des disciplines variées, qui vont de la création, de l’enseignement et de la recherche à l’action diplomatique et à la gestion administrative. Le souci de ne pas séparer la réflexion de la pratique, les idées de leur application, le débat de la compréhension mutuelle, la méditation sur le passé de la spéculation sur le futur, voilà ce qui constitue la marque de fabrique d’Italiques, le mètre de ses ambitions, la signature de ses initiatives ».

Armés de ces convictions, nous poursuivrons vaillamment notre chemin en 2024. Plusieurs grands rendez-vous nous attendent. A commencer par la journée d’études consacrée à l’ « Éloge de la sprezzatura » qui se tiendra à Rome, dès le 28 février, chez nos amis et partenaires de la Fondazione Primoli que nous remercions pour leur généreuse hospitalité. Nous consacrerons à l’automne une journée destinée à célébrer le centenaire d’Eugenio Scalfari, grande figure du journalisme italien et grand amant de la culture française, couronné par le prix Italiques en 2013. Et nous ne manquons pas d’idées pour d’autres projets à venir. Nous aurons également une importante activité éditoriale avec la présentation de plusieurs volumes fraîchement ou très prochainement publiés : celui sur Modernismo, modernità, issu des deux colloques d’Urbino et de Paris en 2022 ; celui sur les socialistes français et italiens, issu de notre colloque de décembre 2022 ; et celui tiré de la journée d’études « Pavese, un bilan critique ». J’ajoute que nous avons profondément modernisé notre site et nos moyens de communication afin d’assurer une diffusion plus efficace et plus large de nos activités.

Ce riche bilan et ces stimulantes perspectives ne sont pas tombés du ciel. Ils sont le fruit d’un engagement collectif des membres et des amis d’Italiques qui n’ont pas ménagé leur peine pour y parvenir et que je remercie ici très chaleureusement. En 2024, Italiques poursuivra avec détermination et enthousiasme les objectifs qui sont les siens depuis plus d’un quart de siècle et s’emploiera à concourir à l’enrichissement et au dynamisme du dialogue culturel entre nos deux pays plus que jamais nécessaire dans un contexte où le risque de l’incompréhension, du malentendu, parfois attisé par de mauvais génies, est toujours présent. Nous avons besoin de votre adhésion, de votre soutien, de vos suggestions pour explorer de nouveaux thèmes, pour tisser de nouveaux partenariats, attirer à nous de nouveaux talents.

En espérant vous retrouver prochainement pour de nouveaux et fructueux échanges, je vous adresse, à toutes et à tous, un carissimo saluto.

 

Jean Musitelli
Président d’Italiques

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